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DEUXIÈME  DIMANCHE  DE  CARÊME  B 25 février 2018

 

Marc 9, 2-10 avec Gn 22, 1-18 et Rm 8, 31-34

Transfiguration !…de qui et pour quoi ?

 

FIL CONDUCTEUR :

La « transfiguration » de Jésus est évidente pour les apôtres qui la voient de leurs yeux. Jésus l’a réalisée afin que les trois apôtres présents, à l’époque, mais afin que nous tous aussi, aujourd’hui, vivions une « transfiguration », invisible celle-là, et qui est notre passage, envers Dieu, d’une confiance de raison à une confiance d’Amour ! Elle, est de l’ordre de la Foi, toute intérieure. Elle change tout…mais pas en un jour ! Néanmoins, c’est par là que chacun de nous est introduit à la réalité du « monde d’en haut », le Royaume du Bonheur et de l’Amour, auquel nous sommes destinés !

Principaux points :

  1. Jésus est au centre de la Transfiguration et celle-ci est à la jonction de deux mondes, bien réels tous les deux, mais tellement différents. D’une part le monde d’ici bas, auquel appartenaient pleinement les apôtres et nous aujourd’hui. D’autre part, le Royaume de Dieu.
  2. C’est donc Jésus qui fait la jonction entre ces deux mondes. Son appartenance au Royaume et sa gloire, devenues évidentes, coexistent avec son appartenance au monde des humains !
  3. C’est par Jésus que s’est opérée la transformation  progressive des apôtres et que doit s’opérer la nôtre. La façon dont cette transformation doit s’opérer est clairement exprimée par la Voix solennelle du Père « celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le» ! Il nous faut donc écouter Jésus, à travers sa Parole, aidés par la prière et les sacrements, pour entrer dans une « confiance d’Amour ». La transfiguration merveilleuse de Jésus a ainsi offert, hier aux apôtres et aujourd’hui à nous,  une autre transfiguration, intérieure celle-là! Cette « transformation », laborieuse pour les apôtres, devrait nous être plus facile, à nous qui connaissons ce qui s’est passé, après la passion la mort et la résurrection du Christ, à travers la longue expérience de l’Eglise guidée par la présence en elle de Jésus !
  4. Notre propre « transfiguration intérieure » doit marquer, pour chacun de nous, l’entrée dans une confiance en Dieu totale, une vraie confiance d’Amour, comme celle dont a témoigné Abraham, au-delà de toute raison, (Gn 22, 1-18). C’est la même confiance que celle de Paul après la rencontre de Jésus sur le chemin de Damas. C’est celle que notre propre rencontre avec Jésus, (pourquoi pas dans notre carême ?!), pourra exprimer par ce beau cri de confiance de Rm 8, 35 «  qui pourra nous séparer de l’Amour du Christ…. ? ».
  5. Ebranlés par nos épreuves qui, parfois, rejoignent l’intensité et le caractère incompréhensible de celle d’Abraham, nous crions alors vers Dieu en réclamant une preuve de son amour qui puisse nous ramener à une meilleure confiance en lui. Pouvons nous comprendre, de notre côté, que Dieu nous lance la même question : « est-ce que moi, Dieu, je peux faire confiance à vous, les hommes » ?... quand nous mettons sa patience à l’épreuve ! La réponse  nous est donnée dans Ap 3, 20 où Jésus dit : « je suis à la porte et je frappe…si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui… » ! Ainsi, Dieu est toujours prêt à nous rejoindre, pour changer, en confiance d’Amour, notre malheureuse « confiance de raison », incapable de nous amener au BONHEUR  du Royaume ! Ne manquons donc pas « la transfiguration » de notre « confiance » que nous offre ce carême !

Michel  ANDRE, diacre    jeannemichel.andre@gmail.com

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